La pression paie. Plutôt bien. A la veille de la dernière hausse du prix du tabac, le 20 octobre, Bercy excluait toute rallonge sur les 130 millions d'euros promis aux buralistes par le gouvernement. Hier, le secrétaire d'Etat aux PME, Renaud Dutreil, qui présentait le détail des nouvelles aides en faveur des débitants, a admis que ce plan dépasserait ce montant. Sans pouvoir chiffrer cette enveloppe, il a assuré qu'elle permettrait à la plupart des 32 000 buralistes d'augmenter leurs revenus liés au tabac pendant plusieurs années, quel que soit le niveau de leurs ventes.
Premier cadeau : un système complexe d'indemnités, variables selon la taille du bureau de tabac et l'évolution de ses ventes en 2003. Initialement plafonnées à 10 000 euros par débitant, ces indemnités seront déplafonnées, versées en février (avec possibilité d'avance dès décembre), et maintenues «plusieurs années», selon Renaud Dutreil. Autre gâterie, la hausse de la commission des buralistes sur le tabac, susceptible de passer de 6 % à 8 % nets. Ce qui devrait rapporter aux débitants un supplément allant jusqu'à 4 000 euros. Et en coûter environ 20 millions au gouvernement. Sans compter une exonération plus importante des redevances versées à l'Etat... Vendredi, le Premier ministre avait déjà promis en contradiction avec le plan cancer cher à Jacques Chirac que la fiscalité du tabac ne subirait aucune hausse pendant quatre ans, après celle de janvier 2004.
Cette augmentation «ne sera pas remise en cause»