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Libération

Bras d'acier entre l'UE et Washington

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Les négociations continuent pour supprimer les mesures protectionnistes de Bush.
publié le 20 novembre 2003 à 1h58

Bruxelles (UE), Washington

de nos correspondants

Va-t-il plier sa lame ou se montrer dur comme fer ? Supprimer les mesures protectionnistes qu'il a instaurées en mars 2002 pour «sauver l'acier américain» ou les maintenir vaille que vaille ? Plus George W. Bush hésite, plus les pressions s'accentuent.

La semaine dernière, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a condamné en appel ces protections, autorisant les autres pays à prendre des mesures de rétorsion. L'Union européenne se tient prête, ayant adopté en juin 2002 une liste de produits cibles (du jus d'orange de Floride à l'acier, en passant par le textile ou les lunettes), représentant 2,2 milliards de dollars d'importations.

Le sujet est à l'ordre du jour des entretiens entre Bush et Blair, à Londres. Le Premier ministre britannique, avant la rencontre, a promis au patronat britannique de rester ferme sur le sujet. Le président américain, de son côté, fait face à un dilemme : s'il refuse le jugement de l'OMC et maintien les surtaxations sur les importations d'acier, il prend le risque d'une guerre commerciale et d'une aggravation de sa mauvaise image internationale. S'il se plie au jugement de l'OMC, il désespère les électeurs d'Ohio, de Virginie-Occidentale et de Pennsylvanie... D'ores et déjà, le groupe sidérurgique Nucor publie des encarts publicitaires dans les journaux de Washington, rappelant que «les gens du Texas» ont l'habitude de «tenir parole». La Maison Blanche chercherait aujourd'hui à passer entre le mur et