Menu
Libération

La disgrâce américaine fait le bonheur de Devoteam

Article réservé aux abonnés
publié le 22 novembre 2003 à 2h00

Et si la diplomatie française était une bonne carte de visite pour faire du business au Moyen-Orient ? Pourtant, quand la France s'était opposée à une intervention américaine en Irak, on promettait l'enfer pour ses entreprises à l'international. C'est manifestement un peu plus compliqué que cela. A en croire les récents contrats remportés par Devoteam, une grosse start-up française, il semble bien que les discours de Dominique de Villepin, le ministre des Affaires étrangères, ont fait plus pour les exportations françaises dans la péninsule arabique que n'importe quelle plaquette à la gloire du made in France.

Calme plat. L'histoire commence à l'été 2002. Créée en 1995 par les frères de Bentzmann, Stanislas et Godffroy, Devoteam, une société de conseils et services en télécom et e-business, tourne un peu en rond. L'éclatement de la bulle Internet et l'effondrement du marché des télécoms ont stoppé net la folle croissance de la start-up. En huit ans, Devoteam a essaimé dans sept pays européens, compte 1 500 employés et pèse 132 millions d'euros de chiffre d'affaires. Mais, depuis le début de l'année 2002, c'est le calme plat. «On a commencé à regarder les autres marchés potentiels. Le Moyen-Orient semblait idéal, si l'on exceptait la mainmise quasi absolue des Américains», explique Stanislas de Bentzmann. En effet, quelle autre région du monde propose un endettement quasi nul, un déficit de savoir-faire technologique et des besoins informatiques gigantesques ? Aucune. Il fallai