Hongkong envoyé spécial
«En Chine, on n'est pas très bons...» Jean-Pierre Laffont, l'ambassadeur de France a Pékin, n'a pas cherché à enjoliver la réalité. S'adressant jeudi à un parterre d'hommes d'affaires français réunis à Hongkong, il a enfoncé le clou : «La France exporte quatre fois moins que l'Allemagne en Chine, c'est que quelque chose ne tourne pas rond.»
Pour tenter de corriger cette situation embarrassante, la Chambre de commerce française à Hongkong et les services commerciaux français ont réuni pendant un jour et demi dans l'ancienne colonie britannique quelque 300 représentants d'entreprises françaises sur le thème «Le monde chinois, l'avenir en marche». Une séance pédagogique destinée à pousser les entreprises hexagonales vers l'empire du Milieu pour tenter de grignoter les parts de marché qui leur font défaut.
«Moteur de croissance». François Loos, le ministre francais du Commerce extérieur, accompagné d'une trentaine de patrons, était de la partie, sans les états d'âme américains vis-à-vis de l'émergence du géant chinois sur la scène économique mondiale. Concernant le textile en particulier, la France et l'Europe «ne mènent pas la même bataille que les Etats-Unis», a-t-il dit. A ses yeux, «la Chine peut être un moteur de croissance pour la France». Ses services viennent de définir un «plan d'action» en direction de la Chine, assorti de quelques encouragements auprès des PME francaises qui «ont peur» d'y aller.
«La Chine, c'est une chance, pas une menace», a décl