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Libération

Executive Life: la France tente l'union

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publié le 24 novembre 2003 à 2h01

Signeront, signeront pas ? Et si oui, à quelles conditions ? A quelques heures (ce soir à 19 heures heure française) de l'expiration de l'ultimatum fixé par le parquet de Californie pour que les autorités françaises acceptent de signer un gros chèque (quelque 600 millions de dollars) afin de stopper les poursuites pénales dans l'affaire Executive Life, les protagonistes phosphorent de plus belle.

Il y a les partisans du non, dénonçant un «hold-up» de la justice américaine contre l'Etat français. Et des partisans du oui, qui souhaitent, eux, éviter à tout prix la tenue d'un procès au pénal, où certaines positions françaises risquent d'être prises en flagrant délit de mensonge. Hier soir sur Europe 1, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a résumé l'ambiance : «Nous sommes proches d'un accord. Mais nous n'avons pas peur du procès, s'il faut aller au procès.»

Dans le camp du non, Jean-Yves Haberer, François Gille et Jean-François Hénin (respectivement anciens président et directeur général du Crédit Lyonnais, et ancien patron d'Altus, filiale de la banque). Ils sont en première ligne pour avoir monté la reprise d'Executive Life, frauduleusement selon le parquet de Californie (via des portages, contournant la législation américaine qui interdisait à une banque de racheter une compagnie d'assurances). Dans une lettre commune envoyée le 12 novembre à Francis Mer, ministre des Finances, ils dénoncent une «volonté manifeste d'extorquer à la France des sommes colossales au mépris de