New York de notre correspondant

Edgar Bronfman Jr est de retour. Trois ans après avoir vendu Seagram (alors propriétaire d'Universal) à Vivendi et dilapidé une partie de la fortune familiale, l'héritier de la dynastie Bronfman a marqué hier sa réapparition dans le monde de l'entertainment en rachetant Warner Music pour 2,6 milliards de dollars. Après une semaine de suspense, l'homme d'affaire canadien rafle la mise face au groupe britannique d'édition musicale EMI, qui a officiellement mis fin à ses discussions avec Time Warner hier matin. «Warner Music est l'un des groupes les plus extraordinaires au monde, a déclaré Bronfman hier à New York, et nous avons une grande foi dans notre potentiel de croissance.»

Consortium. A 48 ans, Edgar Bronfman renoue donc avec sa passion : la musique. Selon le protocole signé hier, celui qui a un jour écrit des chansons pour Céline Dion et Dionne Warwick, deviendra le patron de l'entreprise d'enregistrement et d'édition musicale, qui garde le nom de Warner Music Group. Il prend la tête de la division musicale de Time Warner, en association avec un consortium d'investisseurs dont Thomas Lee Partners et Bain Capital. Time Warner se garde la possibilité de racheter dans les trois années à venir jusqu'à 15 % de Warner Music, l'une des cinq «majors» internationales. La finalisation de l'achat se fera sous soixante jours, après aval des autorités américaines de concurrence et de régulation.

Pour Bronfman, cette victoire est un véritable coup de forc