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Libération

Executive Life: jusqu'à la dernière heure

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Hier soir, aucun accord n'avait encore été trouvé entre les juges américains et l'Etat français.
publié le 25 novembre 2003 à 2h02

Décalage horaire oblige avec Los Angeles, les négociations sont allées jusqu'au bout de la nuit française... Hier soir, aucun accord n'avait encore été trouvé entre le gouvernement français et la justice américaine à propos de l'affaire Executive Life, cette compagnie d'assurances rachetée illégalement par des investisseurs liés au Crédit Lyonnais au début des années 90 (lire Libération d'hier). Malgré la présence en Californie de négociateurs pour le gouvernement français, les parties butaient encore sur les deux mêmes interrogations : quelle somme François Pinault est prêt à payer pour sortir de ce guêpier et quel degré de culpabilité veut bien reconnaître Jean Peyrelevade, l'ex-président du Crédit Lyonnais.

Des questions particulièrement sensibles à régler, qui avaient déjà fait capoter un premier compromis avec Jeffrey Isaacs, le procureur pugnace en charge du dossier. Le 17 octobre, le gouvernement avait renoncé à ratifier l'accord signé le 2 septembre, qui prévoyait de payer 585 millions de dollars en échange d'un abandon des poursuites.

Pressions. Motif invoqué : l'accord ne sécurisait plus la position française lors d'un futur procès au civil. En fait, le gouvernement a surtout été sensible aux pressions de François Pinault, exclu du compromis. Acheteur final d'Executive Life, le milliardaire français est accusé par la justice américaine de n'avoir pas dénoncé les montages frauduleux commis par le Lyonnais. Autre pression : celle de Jean Peyrelevade, à qui Isaacs a réc