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Libération

La CGT veut garder son public à EDF-GDF

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Elections professionnelles décisives, hier, pour les syndicats, sur fond d'ouverture du capital.
publié le 28 novembre 2003 à 2h05

Sur fond de débat sur la privatisation d'EDF et de GDF, les élections professionnelles, qui se sont déroulées hier dans toute la filière électrique et gazière, ont un parfum hautement politique. Ses résultats vont être examinés à la loupe à Matignon. Premier enjeu : la participation. Elevée, comme c'est la tradition chez les 145 000 électriciens-gaziers, elle permet aux syndicats de se poser en partenaires incontournables, alors que les trois-quarts du personnel sont hostiles à l'ouverture du capital des deux entreprises publiques. La CGT, maîtresse du jeu puisqu'elle détient la majorité absolue des suffrages salariés, s'est posée en fer de lance de l'opposition contre la privatisation, suivie en cela par tous les syndicats, à l'exception de la CGC.

Bastion. Premier pas vers cette ouverture du capital, le changement de statut de l'établissement public «n'est négociable en rien», selon Maurice Marion, porte-parole de la branche Energie. «Nous soumettons aux salariés un projet alternatif, celui d'une fusion entre EDF et GDF», poursuit-il. Et de demander un «grand débat national et citoyen sur la politique énergétique de la France», avant toute discussion sur l'avenir du statut et du capital d'EDF et de GDF.

Avec un discours «100 % public» et ouvert au dialogue ­ «Nous ne disons pas que nous avons raison toute seule, nous voulons impulser le débat» ­, la CGT compte renforcer encore ses positions dans son dernier grand bastion industriel. Objectif : montrer à la direction, et au g