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Libération

Retour des fissures françaises

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publié le 28 novembre 2003 à 2h05

Thanksgiving oblige, les négociations sont interrompues entre les parties françaises et la justice américaine à propos de l'affaire Executive Life, cette compagnie d'assurances californienne rachetée illégalement au début des années 1990. Elles doivent reprendre lundi matin pour un «dead line» normalement prévu dans la nuit de lundi à mardi. Officiellement, le gouvernement français cherche toujours à obtenir un «accord global» incluant Jean Peyrelevade, l'ex-président du Crédit Lyonnais, et François Pinault, mais les fissures entre les différentes parties réapparaissent. Et elles traversent même les pouvoirs publics. Ainsi, le gouvernement ne s'est pas caché d'avoir trouvé un compromis avec le parquet de Californie concernant le Lyonnais et le Consortium de réalisation (CDR), de sorte que la pression soit uniquement sur Peyrelevade, Pinault et leur principal soutien : le président de la République... Dans cette affaire, le ministère de l'Economie n'a toujours pas digéré que Chirac ait fait capoter un premier accord excluant «son ami» Pinault et l'ex-président du Lyonnais. Du coup, on laisse entendre que si Peyrelevade ne veut pas reconnaître la moindre culpabilité, il sera laissé en dehors d'un accord. Quant à Pinault, on le montre du doigt parce qu'il refuse de mettre un centime de sa poche pour mettre fin aux poursuites. Le milliardaire préférant céder la compagnie d'assurances Executive Life, rebaptisée depuis Aurora ­ une opération non-autorisée par les Américains. Bref,