3 fois moins de syndiqués qu'en 1973
En 2002, 8 % des salariés, retraités et chômeurs ayant exercé une activité professionnelle adhéraient à un syndicat en France. Contre 23 % en 1973, selon l'Insee. Ce taux est l'un des plus faibles d'Europe : en 2000, le taux de syndicalisation atteignait 80 % en Norvège, 40 % au Royaume-Uni et 30 % en Allemagne. Les Américains sont syndiqués à 18 %. En France, en 2002, 24 % des enseignants étaient syndiqués, contre 14 % des cadres et 6 % des ouvriers et des employés.
Droit de grève encadré par la jurisprudence
Le droit de grève est entré dans la Constitution en 1946 : «Il s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent», mentionne le préambule. Mais la loi, justement, n'est que très peu intervenue, laissant à la jurisprudence le soin d'encadrer le droit de grève : dans chaque cas, le juge doit définir si la grève est licite ou abusive. L'employeur ne peut licencier un salarié gréviste pour la seule raison qu'il fait grève. Seule une faute lourde (violence, séquestration.. ) peut conduire un gréviste à la porte de son entreprise.
500 000 jours de grève en 2002
Effets du chômage, entre 1982 et 1998, le nombre de journées de grève a été divisée par trois. Avec 346 000 journées comptabilisées, l'année 1998 enregistre le chiffre le plus bas depuis 1946. Ensuite, la mobilisation reprend du poil de la bête. En 2000, le total de jours de grève atteint les 800000. Depuis, le chiffre s'effrite. En 2001, le nombre de jours de grève plafonne à 690000,