Montpellier de notre correspondante
De promesses en report de délais, la cession d'Air Littoral au fonds d'investissement italien 7 Group commence à ressembler à un très mauvais feuilleton. Les 11 millions d'euros promis pour hier par Mario Palmonella, président de 7 Group, n'étaient toujours pas arrivés dans les caisses de la nouvelle compagnie, rebaptisée Azzurra-Air Littoral. En déplacement à Québec, le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, qui avait, en fin de semaine dernière, promis de «se fâcher très fort» en cas de nouvelle reculade, ne s'est pas manifesté hier. Olivier Fabre, l'un des administrateurs judiciaires, a calmé les esprits. «Si 7 Group apporte les fonds mercredi, ça ira encore. Nous ne sommes pas bornés au point de dire que tout est fini mardi à minuit», a-t-il indiqué à l'AFP. Arrivé lundi soir à Montpellier au siège de la compagnie, Palmonella est reparti hier pour Monaco «afin de finaliser le financement de la cession», a précisé la direction dans un communiqué interne.
Réunis vendredi, puis lundi en assemblée générale, les salariés ne sont pas aussi sereins que l'administrateur judiciaire. A leur demande, la direction d'Air Littoral a réuni hier le comité d'entreprise. A l'ordre du jour : la légitimité du plan social annoncé dans le cadre de la cession à 7 Group (qui prévoit le licenciement d'un tiers des 1 000 salariés d'Air Littoral), dès lors que le repreneur italien n'a toujours pas versé les 11 millions d'euros, condition préalable