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Libération

Eurotunnel : les mécontents déjà dans le feu de l'action

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Avant l'audience décisive au tribunal de commerce de Paris, demain, grosse colère contre les banques qui n'ont pas bloqué les titres.
publié le 3 décembre 2003 à 2h10

Nouvelle empoignade en perspective chez Eurotunnel. Hier, à la veille d'une audience décisive du tribunal de commerce de Paris, qui doit dire si les milliers de petits porteurs mécontents d'Eurotunnel réunissent au moins 5 % du capital (comme l'exige la loi sur les NRE, nouvelles régulations économiques) pour convoquer une assemblée générale extraordinaire et chasser l'actuelle direction, un groupe de petits actionnaires récalcitrants a piqué une nouvelle grosse colère. De crainte d'être exclus de la révolte.

En cause : quelques banques comme la Société Générale, Cortal ou ING Direct, qui ont refusé à plusieurs d'entre eux le blocage de leurs titres, comme le veut la réglementation boursière. Avant une AG, les actions de ceux qui veulent voter doivent être «bloquées» afin d'être comptabilisées au moment du vote des résolutions, et ne peuvent plus être achetées ou vendues le temps que dure cette assemblée. Las, ces actionnaires fâchés contre Eurotunnel ne pourront donc théoriquement pas grossir les rangs des autres mécontents. Les voilà donc doublement furieux. «Je tiens à vous faire part de ma plus profonde indignation concernant l'attitude de votre banque qui a refusé de me bloquer mes titres Eurotunnel et a simplement accepté de me faire une attestation de propriété (totalement inutile dans ce cas précis, ndlr)», écrit par exemple Anne Cochard, actionnaire nantaise, au patron de la Société Générale, Daniel Bouton.

Un tour pendable que la Société Générale s'empresse de minimi