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Libération

Le voyage VRP du Mer de Chine

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A Pékin, le ministre de l'Economie a exhorté les PME françaises de ne pas avoir de «complexes».
publié le 3 décembre 2003 à 2h10

Pékin de notre correspondant

Le contraste est saisissant, presque caricatural. D'un côté, le chancelier Gerhard Schröder, qui est arrivé en Chine lundi pour sa cinquième visite officielle en autant d'années, accompagné de patrons de poids lourds de l'industrie allemande (Volkswagen, Siemens, Bayer...), a visité trois villes et promis de revenir une fois encore l'an prochain. De l'autre, Francis Mer, le ministre français de l'Economie et des Finances, qui déclarait hier avant son départ de Pékin qu'il était venu pour «mieux comprendre, le plus rapidement possible, les enjeux de la Chine», et que la France devait «copier les Allemands» pour obtenir de meilleurs résultats commerciaux en Chine...

«Longueurs d'avance». «Il y a de très grandes entreprises françaises qui réussissent, ce qui nous manque, c'est la densité des réussites», a estimé Francis Mer, appelant les entreprises françaises, surtout les PME, à ne pas avoir de «complexes» vis-à-vis du marché chinois. «Il faut que notre pays trouve sa place sur ce marché», a-t-il dit, en reconnaissant que les pays voisins de la France «ont quelques longueurs d'avance sur nous». Et d'enfiler quelques perles comme le «gène du commerce» qu'auraient les Chinois, et l'envie qu'inspire au ministre français ,«qui a du mal» à se faire entendre en France, certaines réformes chinoises qui lui ont été exposées.

La France a incontestablement un «casse-tête chinois» à résoudre si elle veut tirer parti de la formidable expansion économique du pays