En dépit d'une dernière offre de reprise, le sort d'Aeris a été définitivement scellé hier. Les créneaux de la compagnie aérienne toulousaine en liquidation ont été distribués par le Cohor, l'organisme chargé de la répartition des droits d'atterrissage et de décollage en France. Une offre de dernière minute avait pourtant été déposée dimanche soir. Une demi-douzaine de salariés d'Aeris, associés à un industriel belge, Gérard Delruelle, avaient fait parvenir aux mandataires-liquidateurs un projet envisageant de se limiter, au cours des quatre premiers mois, à trois liaisons, en exploitant trois B737-300. Il était prévu que le nombre de salariés, autour d'une cinquantaine, augmenterait ensuite avec le lancement de nouvelles lignes, avant qu'Aeris n'étende son réseau à l'Espagne et à l'Italie. Le Cohor a estimé que le projet, déjà jugé fragile par les mandataires, était irrecevable. «Cette offre n'a pas été entérinée dans les délais impartis par le tribunal de commerce de Toulouse, et elle émane d'une compagnie à constituer, et qui ne détient pas encore de licence d'exploitation», estimait hier l'organisme sur son site web. Aeris avait lancé en juin son activité domestique à bas prix avec l'ambition de «défier Air France». Plombée par son manque de capitaux, la compagnie a tenu six mois. Les quelque 12 000 créneaux d'Aeris sur Orly ont été répartis hier entre plusieurs compagnies, dont Air Littoral, Volare, Iberia, Air Europa ou encore Régional, la filiale d'Air France. EasyJet
Aeris voit ses derniers espoirs s'envoler
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par Cédric Mathiot
publié le 16 décembre 2003 à 2h21
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