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Libération

Air Littoral: un capital très flottant

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Le tribunal de commerce accorde un énième sursis au repreneur italien d'une compagnie aux comptes nébuleux.
publié le 16 décembre 2003 à 2h21

Montpellier de notre correspondante

Air Littoral avait de nouveau rendez-vous hier avec le tribunal de commerce de Montpellier. Une compagnie au bout du rouleau, amputée de 250 de ses salariés sur un total de 1 000. Et aux réservations en chute libre. A Mario Palmonella, le repreneur et président de 7 Group, le tribunal a accordé un nouveau sursis : l'Italien a jusqu'à jeudi pour apporter les 11 millions d'euros promis pour relancer la compagnie ­ somme qu'il s'était engagé à verser le 15 novembre. S'il ne le fait pas, les administrateurs devront trouver un autre candidat à la reprise d'Air Littoral pour un euro symbolique. Quitte à faire voler en éclat l'une des conditions posées par le Conseil supérieur de l'aviation marchande et le tribunal de commerce pour entériner la vente d'Air Littoral à 7 Group et autoriser ses avions à voler : un investissement permettant de renflouer la compagnie et de financer le plan social accompagnant la cession. Incroyablement confiants, Dominique Bussereau, le secrétaire d'Etat aux Transports, et Christian Masclaud, le président du tribunal de commerce, mais aussi juge-commissaire dans le dossier, ont fait jusqu'au bout mine de croire aux gesticulations de Mario Palmonella.

Deniers personnels. Histoire de gagner du temps, l'Italien a sorti de sa manche, le 4 décembre, un nouvel homme providence, Bengt Haornberg, un richissime Suédois résidant à Monaco et actionnaire de 7 Group. Ce dernier aurait fait un chèque de 150 000 euros ­ correspondant