Le Crédit agricole ne prend pas beaucoup d'égard pour avaler totalement le Crédit Lyonnais. Un an après l'annonce du rachat de la banque du Lion par la banque verte et six mois après la conclusion de la double offre publique d'échange et d'achat, les deux hommes forts du Lyonnais ne font plus partie du groupe. Il y a deux mois, Jean Peyrelevade, son président, annonçait son départ «anticipé», en raison de l'affaire Executive Life (lire ci-dessus). Hier, c'était au tour de Dominique Ferrero, ex-numéro 2 du Lyonnais, de faire part de son «souhait de partir», selon un communiqué du Crédit agricole.
L'annonce a surpris la communauté financière. S'étant occupé du rapprochement entre les équipes en banque d'investissements des deux établissements, Ferrero avait donné l'impression de s'imposer au sein du Crédit agricole. Cet homme à la carrure de rugbyman y occupait le poste de directeur général délégué, véritable numéro trois du groupe, et avait même réussi à écarter un ancien de la banque verte, Marc-Antoine Autheman (dont le départ a été officialisé hier), pour prendre la direction du pôle banque d'investissement. Il y a quelques jours, c'est Ferrero qu'on avait chargé d'aller rassurer les équipes américaines alors que le Lyonnais se retrouvait en première ligne dans l'affaire Executive Life.
Mais les vieilles haines datant d'avant la fusion n'étaient pas éteintes. Alors que le Lyonnais pensait encore pouvoir rester indépendant, Ferrero bataillait contre Jean Laurent, directeur gé