Amis des pêcheurs (France, Espagne, Italie notamment) contre amis des poissons (Suède, Allemagne, Grande-Bretagne en première ligne), deuxième mi-temps.
Le match reprend de plus belle ce matin à Bruxelles entre les ministres de l'Agriculture des Quinze, divisés sur la question, et Franz Fischler, le redouté commissaire européen à la Pêche. Ils débattent jusqu'à vendredi de la baisse des quotas de prises pour 2004, comme l'exige la réglementation communautaire. Il y a un an, la fin de la première mi-temps avait laissé un souvenir mitigé aux participants : au terme de plusieurs mois de rebondissements, le commissaire européen était parvenu à faire avaler à tout le monde une réforme de la pêche communautaire plutôt contestée. Une réforme dont la pierre de touche reste la mise en place de «plans pluriannuels» draconiens de restauration des stocks de cabillauds et de merlus, sur cinq à sept ans selon l'espèce à préserver. «Je vous rappelle que cette réforme a été adoptée en décembre 2002 par les ministres des Quinze, ils sont donc d'accord pour la restauration pluriannuelle des stocks», précise un conseiller de Franz Fischler.
Pas si simple. Les «amis des pêcheurs», qui veulent protéger leur revenu, persistent à trouver la réforme trop dure, avec sa collection de baisses de quotas imposées pour les cabillauds, les merlus, soles et autres langoustines. Les «amis des poissons», eux, ne la trouvent pas assez protectrice pour ces mêmes espèces que les scientifiques du Conseil internati