Fini le grand plouf, place au petit «ouf» de soulagement ? Après de sérieux toussotements en 2002, un calage en rase campagne en 2003, le moteur made in France devrait donc redémarrer en 2004, à la vitesse de croisière de 1,7 % de croissance au premier semestre 2004. Voilà qui tombe à pic : c'est pile poil le chiffre retenu par le gouvernement pour caler son budget sur l'année. C'est surtout moins pire que 1,2 % en 2002 et forcément mieux que 0,2 % cette année.
Consensus. Dans sa très attendue «note de conjoncture» du dernier trimestre 2003, qui donne le «la» sur la tendance 2004, l'Insee estime que la sortie du tunnel est en vue. Avec 1,7 % dans la besace, les économistes parlent d'«acquis de croissance». Ce «chiffre consensus» coïncide aussi avec celui de l'OCDE. «La France, à l'image des pays de la zone euro, passe d'une croissance très molle à une croissance soutenue», résume Andrew Burnes, de l'OCDE.
Pas de quoi en faire une première de la classe. «L'amélioration du contexte international explique une bonne part de ce redressement», euphémise l'Insee. La croissance mondiale devra en effet avoisiner les 3,4 %. Les Etats-Unis (4,2 %) jouent à plein leur rôle de pays locomotive ; l'Asie se sent des ailes (8,4 % en Chine, 5,4 % en Corée du Sud, entre 2 et 3 % au Japon) ; tout comme la Russie. Un tel «cercle vertueux» profitera au commerce de la zone euro. La France qui sera 0,1 % en dessous de la moyenne de la zone euro, contrairement à la fin des années 90 a connu «un re