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Libération

Executive Life : accord à 770 millions de dollars

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Jean Peyrelevade inculpé et un procès civil en 2005.
publié le 19 décembre 2003 à 2h23

Une amende de 770 millions de dollars pour le camp français, six inculpations de personnes ayant travaillé pour le Crédit Lyonnais, et un bon dossier pour un futur procès civil : le parquet de Californie et les autorités des assurances de l'Etat ont affiché, hier, leur satisfaction lors d'une conférence à Los Angeles sur l'affaire Executive Life. C'est le «plus important règlement du genre», s'est félicité Debra Yang, la procureure de Californie. Il met fin à une enquête qui conclut que «le Lyonnais et certaines de ses filiales ont, à compter de 1990, utilisé des arrangements de portage, fait des déclarations trompeuses, détruit des informations et se sont livrés à d'autres pratiques frauduleuses», selon un document du parquet.

Versement. Pour mettre fin aux poursuites pénales, l'Etat français, à travers le Consortium de réalisation (CDR) et le Crédit Lyonnais, ont été, comme prévu, condamnés à payer 575 millions de dollars. Artémis, le holding de François Pinault, à 185 millions de dollars, et la Maaf à 10 millions. Pour éviter des poursuites, deux personnes ont accepté de verser de l'argent : Jean-Claude Seys, l'ex-PDG de la Maaf, a payé 250 000 dollars, et Patricia Barbizet, bras droit de Pinault, 1 million de dollars.

Les personnes qui avaient refusé un tel compromis ont été inculpées. C'est le cas de Jean Peyrelevade qui a refusé de reconnaître une culpabilité personnelle. L'ex-PDG du Crédit Lyonnais se retrouve avec des charges très lourdes pesant sur lui : «conspiration