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Libération

Vivendi goûte à son tour aux bisbilles américaines

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Après l'affaire Executive Life, le groupe VU risque lui aussi une sanction pour des entourloupes datant de l'ère Messier.
publié le 19 décembre 2003 à 2h24

Cela ressemble à Executive Life, cela a le goût de cette affaire, mais c'est du Vivendi Universal. Comme dans le règlement juridique qui vient de sanctionner la reprise illégale de la compagnie d'assurances par des hommes d'affaires français (lire page suivante), VU risque d'avoir à payer des dizaines, voire des centaines, de millions de dollars d'amendes à des autorités américaines. En l'occurrence, il s'agit de la Securities and Exchange Commission (SEC), qui enquête depuis dix-huit mois sur les comptes de l'entreprise. Et parce qu'il a bataillé à tous les niveaux juridiques pour que l'ex-PDG de VU, Jean-Marie Messier, ne touche pas l'indemnité record de 20,5 millions d'euros qu'il avait négociée en partant, son successeur Jean-René Fourtou se retrouve dans une position très inconfortable. Encore un point commun avec l'affaire Executive Life : la division du camp français sert les intérêts américains.

Séquestre. Pour comprendre, il faut remonter à l'été dernier. Fort de deux jugements, l'un du tribunal arbitral et l'autre de la cour suprême de New York, lui donnant le droit de toucher ses indemnités, Messier s'apprête à faire exécuter ces décisions. Réaction immédiate de Vivendi : alerter les autorités boursières des deux côtés de l'Atlantique pour que la somme soit bloquée et qu'elle ne soit pas versée à J2M. La Commission des opérations de Bourse s'exécute en août, la SEC un mois plus tard.

Le 24 septembre, le gendarme de la bourse américaine obtient du tribunal fédéral de