Avec un quart des ventes de disques en France, la Fnac est en première ligne de la crise du CD : ses ventes ont baissé de 9 % en valeur, sur les neuf premiers mois de 2003, un peu moins que le marché dans son ensemble (-13,5 %). Depuis plusieurs mois, elle propose un service de téléchargement payant de chansons, qui écoule seulement 5 000 titres par mois. Interview de son PDG, Denis Olivennes.
Etes-vous inquiet de la baisse des ventes de disques ?
Nous vivons une phase de transition : à côté de l'achat des CD se développe la consommation via l'Internet, dont les mécanismes ne sont pas encore stabilisés. La consommation gratuite à travers le piratage continuera d'exister. Mais pas au niveau atteint aujourd'hui. Les industriels du disque et les pouvoirs publics vont faire en sorte que la protection technique contre le piratage s'améliore et que la répression juridique se développe. A l'avenir, la consommation en ligne va croître largement sous une forme payante et sécurisée.
Quel est l'avenir de la Fnac si une partie de la distribution de musique migre en ligne ?
Malgré la baisse du marché, nous allons vendre cette année environ 40 millions de disques. Le développement du téléchargement ne nous inquiète pas. A terme, je crois que seuls ceux dont le métier est de commercialiser et de valoriser la musique sauront le faire sous une forme électronique. Les mêmes qualités que requièrent les clients sur le marché physique s'appliqueront au numérique : l'exhaustivité de l'offre, la qualité du conseil, la défense de la diversité musicale et des nouveaux talents...
Mais justement, votre offre en ligne, aujourd'hui, n'est pas exhaustive, on ne trouve pas par exemple Céline Dion, ni aucun autre artiste Sony...
Notre offre est encore en phase expérimentale : le site dispose de