Menu
Libération

En France, le téléchargement payant de musique est aphone

Article réservé aux abonnés
publié le 20 décembre 2003 à 2h25

Serait-ce une nouvelle forme d'exception culturelle ? Aux Etats-Unis, les sites légaux de ventes de chansons sont en plein boom pour contrer le piratage, accusé de plomber les ventes mondiales depuis trois ans. En France, calme plat. Même les distributeurs, comme la Fnac, ne parviennent toujours pas à proposer une offre séduisante aux internautes (lire ci-contre) pour tenter de les décrocher des services d'échanges gratuits de musique, comme Kazaa ou eDonkey.

Destiné au seul marché américain, l'iTunes Music Store d'Apple vient de franchir, après sept mois d'existence, le cap des 25 millions de morceaux vendus 0,99 dollar pièce. Et les lancements de nouveaux services de distribution reprenant la recette Apple se sont multipliés. En parallèle aux poursuites judiciaires engagées contre les utilisateurs de services d'échanges gratuits de musique (Libération du 13 septembre), les maisons de disque ont largement ouvert leurs catalogues aux firmes désireuses de vendre des chansons à télécharger. Conséquence : Apple, Roxio ou Rhapsody, trois des plus importants distributeurs via le Net, proposent entre 400 000 et 500 000 références, issues des catalogues des cinq majors et de producteurs indépendants. «Apple a montré qu'avec une offre bien constituée et un bon catalogue, on arrive à vendre de la musique en ligne», estime Laurent Michaud, consultant à l'Idate.

Maigrelet. En France, les filiales françaises des majors sont moins promptes à ouvrir leurs catalogues. Les rayonnages des site