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Libération

Executive Life: Peyrelevade se dit «sacrifié» par l'Etat..

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... Et Bercy le renvoie dans ses cordes.
publié le 20 décembre 2003 à 2h25

C'est l'affaire dans l'affaire. Jean Peyrelevade, inculpé par la justice américaine dans le dossier Executive Life déclare la guerre à l'Etat français. Dans un entretien accordé au Monde, l'ancien président du Crédit Lyonnais accuse Paris de l'avoir lâché en rase campagne. «Jean-Pierre Raffarin et le ministre de l'Economie et des Finances Francis Mer habillent ma vérité (...). Ils ont affirmé le 11 décembre que l'accord (entre la France et les Etats-Unis qui règle l'affaire Executive Life, ndlr) restait ouvert aux personnes physiques (...). C'est faux.»

Exclu de l'accord amiable (à 770 millions de dollars) signé par l'Etat français, le Crédit Lyonnais et Artemis, holding de François Pinault, avec la justice américaine, Jean Peyrelevade a toujours refusé de reconnaître sa culpabilité personnelle. La banque est accusée d'avoir organisé au début des années 1990 le rachat de l'assureur californien Executive Life de façon illégale, par «portage». Puis de l'avoir revendu à François Pinault.

S'il pouvait accepter sa «responsabilité sociale, au titre de [sa] fonction de président du Crédit Lyonnais», Peyrelevade ne voulait pas d'un accord entérinant une «culpabilité personnelle», se considérant «complètement innocent dans cette affaire». Il a toujours affirmé que l'opération américaine, conclue avant son arrivée au Crédit Lyonnais, ne le concernait pas. «Dominique Bazy (ex-bras droit de Peyrelevade au Lyonnais, également inculpé, ndlr) et moi-même avons été laissés de côté sans aucune