Bruxelles (UE), correspondance.
Deux jours et une nuit blanche de négociations : les Quinze sont enfin parvenus à un compromis sur la pêche, notamment celle du cabillaud, dont la Commission entend limiter sévèrement les prises. L'accord assure une «meilleure politique de conservation», mais intègre aussi «l'aspect social», a commenté Franz Fischler, le commissaire européen à l'Agriculture et à la Pêche. Tout en reconnaissant que «les prochaines années ne vont pas être simples pour pas mal de pêcheurs».
La France a «globalement obtenu satisfaction, a déclaré Hervé Gaymard, le ministre français de l'Agriculture et de la Pêche. J'ai obtenu les dérogations qui permettent aux pêcheurs français, qui ne pêchent qu'accessoirement du cabillaud, de continuer leur métier». Ceux-ci ne seront pas concernés par la limitation du nombre de jours passés en mer quand ils pêchent accessoirement du cabillaud ou ses espèces associées, comme le merlu, en Manche occidentale. En prime, ces pêcheurs ont obtenu un relèvement du nombre autorisé de jours de sorties en Manche orientale : 20 contre les 14, proposées par la Commission pour les fileilleurs, et 22 pour les chalutiers.
Les négociations ont été douloureuses : «Fischler nous a fait danser toute la nuit, raconte un conseiller technique. Et pendant qu'il rabattait nos TAC (taux admissible de capture, ndlr), il achetait chèrement le vote de l'Espagne et de l'Angleterre pour nous isoler, à coups de rallongements scandaleux des TAC sur le merlu et l'a