Menu
Libération

L'une est élue, l'autre déçue

Article réservé aux abonnés
Pour la même comédie musicale, Joy a été embauchée, Hanaa recalée.
publié le 22 décembre 2003 à 2h26

Une comédie musicale qui parle d'une école de comédie musicale... Avec Belles, belles, belles, pâle remake de Fame, à l'Olympia, le producteur Gérard Louvin n'a pas eu besoin de beaucoup d'imagination. L'histoire est celle de toutes les «aspirantes stars» qui ont passé le casting. Deux d'entre elles ­ Joy, retenue pour un premier rôle, et Hanaa, recalée ­ racontent leur parcours.

Hanaa, 21 ans

«Je veux être connue. Qu'on me regarde. Beaucoup disent : "J'aimerais être artiste, mais la célébrité ne m'intéresse pas." Ils mentent. Si on est attiré par ces métiers-là, c'est pour qu'on nous aime. Moi, je me vois vraiment une carrière solo en chant. Je ne vois rien à côté. Je tomberais de haut si ça ne marchait pas. J'ai grandi à Marrakech jusqu'à l'adolescence. Ma mère travaille là-bas au centre culturel français, et mon père est vice-président des universités de Marrakech. A 16 ans, je suis partie dans le sud de la France pour faire sport-études danse. Mes parents m'ont soutenue et financée. Ils m'ont dit : "Même si on doit vendre les fauteuils de la maison, on t'aidera." Je suis montée à Paris après le bac. Là, je pensais que tout arriverait d'un coup : le succès, l'appart'... Bon, ça fait deux ans, je suis toujours en foyer de jeunes travailleurs, j'ai fait un trimestre à l'Ecole supérieure de comédie musicale qui m'a beaucoup déçue et, à part ça, je n'ai pas fait grand-chose.. Mais je sais que ça va venir. J'enchaîne les castings. J'achète Casting magazine et je prends tout. Dès