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Libération

Sous assistance dentaire

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publié le 22 décembre 2003 à 2h26

Paul est dentiste. Sa recherche d'une assistante n'a pas été sans heurts.

«Je suis chirurgien dentiste dans un quartier branché de Paris et j'étais à la recherche d'une assistante pour m'assister dans certains travaux, stériliser le matériel ou répondre au téléphone. Pour mes clients, une population hétéroclite culturellement mais d'un niveau souvent aisé, voir pour certains très aisé, le cabinet du dentiste est un lieu de repos. Bien qu'ils soient la bouche ouverte, certains se confient facilement ou en tout cas aiment bien parler. Il me fallait donc une assistante qui sache être discrète, et qui puisse tenir un secrétariat et le carnet de rendez-vous.

«Malheureusement, il est très difficile, voire impossible de trouver une assistante confirmée sur le marché du travail. Du coup, je me suis dit que c'était l'occasion de donner sa chance à un (e) jeune qui commence, de former une personne qui avait envie d'apprendre le métier. Je me suis donc adressé à un organisme de formation en alternance d'assistante dentaire.

«J'ai commencé par recevoir plusieurs coups de fil de jeunes filles qui voulaient seulement un coup de tampon pour prouver qu'elles cherchaient un stage. J'ai ensuite reçu des candidates qui m'ont fait comprendre que faire ça ou autre chose... Et puis, il y a eu des filles d'une vingtaine d'années : tenues Star Ac, vernis de toutes les couleurs aux ongles et talons compensés de 25 cm, elles parlaient «zi-va». Je me suis dit que ça ne collerait pas trop avec mes patient