Montpellier correspondance
Après l'Italien Mario Palmonella, Ionis. Le bal des repreneurs fantomatiques d'Air Littoral se poursuit. Faute de repreneur, le Conseil supérieur de l'aviation marchande (CSAM), organe de régulation aérien, a annulé hier la réunion prévue pour transférer à Ionis, nouveau candidat présenté jeudi par la direction d'Air Littoral, la licence d'exploitation accordée le 15 novembre dernier à 7 Group. Les sages du CSAM se sont bien gardés de répondre à la question que les 1 000 salariés d'Air Littoral se posent : «Les avions peuvent-ils encore voler alors même que le plan de cession validé en novembre dernier a volé en éclats ?» Bien embêté, le CSAM a transmis le dossier à la Direction générale de l'aviation civile, son autorité de tutelle, prête à quelques pirouettes pour ne pas gâcher les fêtes.
Clémence. A Montpellier, Pascal Pintre, porte-parole d'Air Littoral, a adressé, via la télévision, un message positif. «Il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Les discussions se poursuivent. Ionis doit se présenter aujourd'hui à l'audience du tribunal de commerce», a-t-il expliqué en substance. Christian Masclaud, commissaire à l'exécution du plan et président du tribunal, a lui aussi fait preuve d'une grande clémence : «Le groupe français Ionis n'a eu que cinq jours pour présenter son offre.»
La justice consulaire est prête à accorder un nouveau délai à Ionis. Comme elle l'a fait maintes fois pour l'Italien 7 Group qui n'a jamais apporté dans les caisses de la compagni