Menu
Libération

Le nouveau candidat à la reprise d'Air Littoral sous la loupe de la justice

Article réservé aux abonnés
Le groupe parisien Ionis dispose miraculeusement des onze millions d'euros nécessaires à la compagnie aérienne.
publié le 23 décembre 2003 à 2h26

Montpellier correspondance

Après l'Italien Mario Palmonella, Ionis. Le bal des repreneurs fantomatiques d'Air Littoral se poursuit. Faute de repreneur, le Conseil supérieur de l'aviation marchande (CSAM), organe de régulation aérien, a annulé hier la réunion prévue pour transférer à Ionis, nouveau candidat présenté jeudi par la direction d'Air Littoral, la licence d'exploitation accordée le 15 novembre dernier à 7 Group. Les sages du CSAM se sont bien gardés de répondre à la question que les 1 000 salariés d'Air Littoral se posent : «Les avions peuvent-ils encore voler alors même que le plan de cession validé en novembre dernier a volé en éclats ?» Bien embêté, le CSAM a transmis le dossier à la Direction générale de l'aviation civile, son autorité de tutelle, prête à quelques pirouettes pour ne pas gâcher les fêtes.

Clémence. A Montpellier, Pascal Pintre, porte-parole d'Air Littoral, a adressé, via la télévision, un message positif. «Il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Les discussions se poursuivent. Ionis doit se présenter aujourd'hui à l'audience du tribunal de commerce», a-t-il expliqué en substance. Christian Masclaud, commissaire à l'exécution du plan et président du tribunal, a lui aussi fait preuve d'une grande clémence : «Le groupe français Ionis n'a eu que cinq jours pour présenter son offre.»

La justice consulaire est prête à accorder un nouveau délai à Ionis. Comme elle l'a fait maintes fois pour l'Italien 7 Group qui n'a jamais apporté dans les caisses de la compagni