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Libération

Les Américains trouvent du cachet aux remèdes canadiens

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publié le 23 décembre 2003 à 2h26

Montréal, Washington

de nos correspondants

Ce n'est plus une vague, c'est un raz-de-marée. Un par un, maires ou gouverneurs des villes et des Etats du nord des Etats-Unis cèdent aux charmes du trafic de médicaments, défiant l'interdit fédéral posé par la Food and Drug Administration (FDA). C'est une petite ville, Springfield, dans le Massachusetts, qui a montré l'exemple : son maire Michael Alvano avait décidé de se procurer au Canada les médicaments nécessaires aux soins des employés municipaux (Libération du 23 octobre). Pourquoi le Canada ? Parce que, du fait du contrôle des prix, les médicaments y sont plus de moitié moins cher qu'aux Etats-Unis.

Franchir le pas. Après Springfield, d'autres villes du Massachussets (Lawrence, Salem et même Boston...) ou du Vermont (Burlington) ont suivi la même voie. «C'est illégal, mais il est temps de forcer les choses», a déclaré le maire de Boston Thomas Menino, un démocrate. Le 10 décembre, un Etat, le New Hampshire, gouverné par un républicain, Craig Benson, a annoncé qu'il se fournirait lui aussi au Canada, pour les médicaments destinés aux prisonniers ou aux patients pris en charge par le système public Medicaid. Puis, avant-hier, c'est au tour du gouverneur de l'Illinois, Rod Blagojevich (démocrate) d'annoncer vouloir franchir le pas. Enfin, l'Iowa, le Minnesota, le Wisconsin et la ville de New York sont, eux, sur le point de plonger.

Affolée, la Food and Drug Administration met en garde contre les risques qu'il y aurait, selon elle,