Les cheminots de la SNCF annoncent une grève pour le 21 janvier. Hier, après le refus de la direction de l'entreprise d'accorder une augmentation salariale pour 2003, la CGT s'est montrée carrément menaçante : «Si d'aventure la situation devait se dégrader, nous appellerons à une intervention beaucoup plus conséquente des cheminots, et nous maintenons notre proposition de grève pour le 21 janvier», a indiqué Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT Cheminots, mardi matin sur Europe 1.
Lundi, la direction de la SNCF a en effet annoncé aux syndicats qu'elle n'était pas en mesure de revaloriser les salaires pour 2003 : «Les résultats de l'entreprise seront nettement en deçà du déficit courant de 144 millions d'euros initialement prévu au budget 2003, ce qui ne permet pas d'envisager une augmentation salariale en 2003», ont indiqué les dirigeants de la maison, et ce malgré la mise en place à l'automne du plan d'économie baptisé Starter. «C'est historique, depuis 1994, il n'y a pas eu d'année blanche. Il ne nous faudra peut-être pas attendre le 21 janvier pour déclencher un mouvement social pouvant aller jusqu'à la grève», a indiqué Eric Falempin, de Force Ouvrière.
«En faisant le choix d'une année blanche 2003, ajoute Jean-Paul Bersillon, de la FGAAC (autonomes), la SNCF fait le choix d'une année noire 2004, d'un affrontement avec les cheminots. C'est le plus mauvais exemple de dialogue social, dont on nous parle pourtant à longueur d'année.»
Selon la CGT, c'est la première fo