Moscou de notre correspondante
Aux lampadaires, sur de grands panneaux publicitaires, dans les journaux... Le logo rouge et noir de la Société générale (deuxième banque française) est partout dans Moscou depuis quelques semaines. Cinq ans après le grand krach financier de 1998, la Société générale, présente en Russie comme banque d'affaires depuis 1993, se lance cette fois dans la banque de détail. Une première agence vient d'ouvrir, tout près de l'Arbat, une des plus célèbres rues du vieux centre de Moscou. Vingt-cinq autres sont annoncées d'ici à fin 2005 à Moscou, deux à Saint-Petersbourg et deux autres encore en province, sans doute à Samara et Ekaterinbourg.
Marché vierge. Après la Raiffeisenbank autrichienne et la Citibank américaine, la Société générale est la troisième banque étrangère à se lancer à la conquête des petits épargnants russes, marché encore presque vierge mais extrêmement prometteur. «Tout est à faire. Les potentiels sont énormes, s'enthousiasme Michel Bricout, directeur de la Société générale-Vostok, la filiale russe de la Société générale. J'ai l'impression de revivre ici ce qui s'est passé il y a trente ans en France : les premières cartes Visa en 1969, les premiers crédits à la consommation, les premiers crédits immobiliers au début des années 70... Sauf que les Russes sont beaucoup plus rapides que les Français de l'époque. Ici, cela ne fait que deux ans que le crédit à la consommation a démarré, et cela s'accélère déjà très vite.»
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