Après l'accord global signé par Vivendi Universal (VU) avec la Securities and Exchange Commission (SEC, le gendarme de la Bourse américain), Jean-Marie Messier renonce à ses 20,5 millions d'euros d'indemnités. Une somme pour laquelle il a longtemps bataillé, et que Jean-René Fourtou, son successeur, a toujours refusé de lui verser. Il explique ici les raisons de son renoncement et sa satisfaction à bénéficier d'une tranquillité judiciaire.
Pourquoi avez-vous accepté de signer un accord avec la SEC et Vivendi ?
Parce qu'il est équilibré et raisonnable. Il termine non seulement l'investigation SEC mais aussi les litiges avec VU en France et aux Etats-Unis avec leurs coûts d'avocats considérables. En plus, il préserve les intérêts des actionnaires. Conformément à l'accord avec la SEC, mes indemnités iront en totalité aux actionnaires de Vivendi, français en tête. C'était essentiel pour moi et a pesé lourd dans ma décision. Après dix-huit mois de polémique, j'ai voulu profiter de la fin de la procédure de la Securities and Exchange Commission pour privilégier un retour à la sérénité et mettre un terme à tous les procès. J'ai fait des erreurs et parfois choqué en France. Je le sais. Cette décision est aussi une manière de le dire et de montrer tout mon attachement à notre pays. C'est donc le choix de tourner la page.
Avez-vous reconnu des fautes ?
Non absolument pas. L'accord signé ne comporte aucune forme de reconnaissance de responsabilité. Il présente des charges et des observatio