Washington de notre correspondant
Après la découverte du premier cas de vache folle sur le territoire des Etats-Unis, confirmé hier, les enquêteurs focalisent leurs recherches sur le contenu de l'auge de cette dernière. C'est l'ingestion par des ruminants de produits carnés contaminés par les protéines d'un autre animal infecté qui avait déclenché dans les années 1990 la vague d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) en Europe. Agée de 4 ans, la vache laitière de race Holstein a forcément été contaminée alors qu'elle était très jeune, la période d'incubation de l'ESB étant généralement de plusieurs années. Il est probable qu'elle ait attrapé la maladie avant son achat, en octobre 2001, par le fermier de Mabton, au sud de l'Etat de Washington. Les autorités tentent donc de retrouver son troupeau de naissance, afin de tracer les animaux ayant partagé la même nourriture que cette vache. L'animal étant né après la mise en place des mesures de précautions contre l'ESB, son infection n'a pu avoir lieu qu'à la suite d'une entorse, volontaire ou non, à ces règles. La Food and Drug Administration interdit de donner des farines animales aux bovins, mais il arrive que, par suite d'erreurs ou de fraudes, de telles farines destinées aux poulets, cochons ou chevaux finissent dans les auges des vaches.
Alors que les enquêteurs tentent de reconstituer l'histoire alimentaire de la vache incriminée, la liste des pays décidant de fermer leurs frontières au boeuf américain s'allonge. La Chine e