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Libération

La crise Parmalat déborde en France

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Des centaines de producteurs laitiers de l'Hexagone fournissent le géant italien en faillite.
publié le 27 décembre 2003 à 2h28

Parmalat menace d'entraîner des producteurs laitiers français dans sa chute. Petits agriculteurs ou grands groupes ­ comme Bongrain ­, ils sont des centaines dans toute la France à approvisionner le géant de l'agroalimentaire italien. Mais, en plein naufrage financier, Parmalat n'a toujours pas payé les livraisons de novembre. «Après une année de sécheresse, on n'avait vraiment pas besoin d'un cadeau de Noël pareil», soupire Jean Doumeng, secrétaire général de la Fédération des producteurs de lait du Sud-Ouest. Dans la plupart des cas, comme à l'Union lorraine des producteurs de lait, les groupements laitiers assurent que leurs débouchés sont suffisamment diversifiés pour continuer à rémunérer normalement les producteurs.

En revanche, le désarroi s'est emparé des 120 laiteries d'Ariège, de Haute-Garonne, d'Aude et de Hautes-Pyrénées qui livrent leur production au Groupe laitier des Pyrénées (GLP). Jusqu'en septembre, cette structure était contrôlée par l'espagnol Clesa, filiale de... Parmalat. Assuré d'écouler sa production, le GLP n'a pas cherché à diversifier ses débouchés. Il y a trois mois, Onetik, une société française spécialisée dans le fromage basque, pense faire une bonne affaire en rachetant le groupement laitier à Clesa. But de l'opération : moderniser les vieux bâtiments du GLP à Rieucros, en Ariège, et y créer une chaîne intégrée de traitement et de mise en bouteilles de lait. L'usine devait être «opérationnelle au printemps 2004», marquant la fin de la collabora