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Libération

Noël : le délire d'offrir des entreprises russes

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publié le 30 décembre 2003 à 2h30

Moscou, de notre correspondante.

Un des musts de cette saison russe restera sans doute la vodka qui parle. Pour 1 590 roubles (44 euros), la bouteille prononce elle-même les toasts, quatorze différents en tout, qui se font de plus en plus joyeux à mesure que l'alcool descend. Si jamais on vient à l'oublier, la bouteille rappelle qu'il serait temps de se reverser un petit coup à boire. Pour les plus romantiques, le même site russe de vente par correspondance (www.tnd.ru) propose aussi une rose parlante, qui transmet un message personnalisé (795 roubles, soit 22 euros). Ou encore, pour les traditionalistes en rupture de tradition, un Ded Moroz (le Père Noël russe) strip-teaseur : il se déshabille et chante en se trémoussant (1 500 roubles).

Molaires en chocolat. Comme chaque année, la Russie est en pleine frénésie de cadeaux de fin d'année (1). Non seulement les familles et les amis se congratulent, mais les entreprises aussi se doivent de régaler à la fois leurs salariés et leurs partenaires d'affaires. Avec le décollage économique du pays, une croissance qui devrait avoir dépassé les 6 % en 2003 (lire ci-contre), l'exercice tourne à la grande débauche de gadgets. «On ne s'en tire plus avec un banal agenda ou un calendrier standard», se réjouit Elena Moskovskaya, directrice du marketing de Confael, un chocolatier de luxe qui s'est spécialisé dans le bonbon sur mesure. «Les entreprises sont fières de leurs produits, de leurs résultats, et elles nous demandent des produits à leur