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Libération

La Chine importe à fond.

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publié le 2 janvier 2004 à 21h35

Pékin de notre correspondant

C'est purement symbolique, mais les ego nationaux en prendront quand même un coup : poursuivant son ascension, la Chine serait devenue, en 2003, la quatrième puissance commerciale mondiale, derrière les Etats-Unis, l'Allemagne et le Japon, faisant reculer d'un cran de vieilles nations exportatrices comme la France et la Grande-Bretagne. Sous réserve de vérification lorsque les comptes de l'année écoulée seront soldés, le vice-ministre du Commerce chinois, Wei Jianguo, a récemment estimé à 800 milliards de dollars (640 milliards d'euros), le total des échanges commerciaux dans les deux sens. Une annonce reprise fièrement à la une de la presse pékinoise.

Surchauffe. Il faut dire que le commerce extérieur chinois s'est accru de 36,4 % sur les dix premiers mois de l'année 2003 par rapport à 2002 ­ dernières statistiques officielles connues ­ et qu'il constitue le principal moteur d'une économie qui clôt l'année avec 8,5 % de croissance. Tout aussi impressionnant: les réserves monétaires du pays ont gonflé de plus de 100 milliards de dollars (80 milliards d'euros) en 2003 pour atteindre la barre des 400 milliards de dollars (320 milliards d'euros).

Dans ce climat de confiance où la principale crainte est la surchauffe, la Chine a pu annoncer, hier, une nouvelle étape dans ses engagements envers l'Organisation mondiale du commerce (OMC): les droits de douane ont été ramenés en moyenne à 10,4 % contre 11 % jusqu'ici. Durant l'année 2003, Pékin avait déjà r