Pékin de notre correspondant
Les Chinois ont beau avoir inventé la poudre, ils ne savent pas toujours la manipuler avec prudence. Le début de l'année a été marqué par deux explosions dans des fabriques de pétards et de feux d'artifice, faisant 49 morts, et ravageant des quartiers entiers. Comme à chaque accident de ce type, des milliers d'usines et d'ateliers de feux d'artifice plus ou moins légaux ont été fermés dans plusieurs provinces, ce qui n'empêchera sûrement pas la production de se poursuivre à l'approche du nouvel an lunaire, le 22 janvier, temps fort des bruyantes réjouissances populaires.
La tradition de la fabrication des pétards et feux d'artifice remonte à plusieurs siècles, et les conditions de travail n'ont guère évolué depuis. Chaque année, c'est l'hécatombe : plus de 200 morts lors d'explosions dans des usines au cours des neuf premiers mois de 2003, dont une dans la province du Guangxi, dans le sud de la Chine avait creusé un cratère de deux mètres de profondeur et provoqué des dégâts 600 mètres à la ronde.
La semaine dernière, la principale explosion s'est produite dans le Liaoning, dans le nord-est du pays, faisant 37 morts. Le directeur de l'entreprise a été arrêté en tentant de s'enfuir en Mongolie, les premières constatations ayant montré qu'aucune règle de sécurité n'avait été respectée. L'usine était située entre deux stations-service qui, miraculeusement, n'ont pas explosé...
Le gouvernement central fait la guerre à ces dangereuses entreprises arti