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Libération

Le constructeur PSA tente d'agrandir sa niche en Chine

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Grâce à un investissement de 600 millions d'euros, le groupe français espère doubler la capacité de production de son usine locale.
publié le 7 janvier 2004 à 21h44

Pékin de notre correspondant

S'il fallait un signe de l'importance prise par l'automobile dans l'économie, mais aussi dans l'imaginaire des Chinois, il suffisait de voir le nombre de journalistes attirés hier par la conférence de presse pékinoise de Jean-Martin Folz, PDG du groupe PSA Peugeot-Citroën, et de son partenaire chinois, Miao Wei, PDG du groupe Dongfeng Motors. Ils étaient plusieurs dizaines à se presser pour entendre l'énième annonce d'un investissement en Chine par un constructeur étranger.

PSA a dit vouloir débourser 600 millions d'euros supplémentaires en Chine, destinés à doubler sa capacité de production à Wuhan, dans le centre du pays, qui passera de 150 000 à 300 000 véhicules par an d'ici à 2006. Il ne se passe pas une semaine sans que l'un des grands constructeurs mondiaux ­ Volkswagen, General Motors, Ford, Toyota, Honda, Nissan, BMW... ­ n'annonce une présence accrue sur ce marché qui, il est vrai, a augmenté de... 60 % l'an dernier, et devrait devenir à terme le premier au monde.

Surcapacité. L'accumulation de ces effets d'annonce commence à faire redouter une surcapacité de production d'ici à trois ou quatre ans, un peu à l'image de ce qui s'était produit au Brésil il y a une décennie, avec une surcapacité estimée aujourd'hui à plus de 50 %. Jean-Martin Folz a dissipé cette crainte pour PSA, en faisant valoir que son groupe pense atteindre dès 2004 la pleine capacité de son usine actuelle, et aura rapidement besoin de lignes de production supplémentaires