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Libération

Editis : feu vert bruxellois pour Lagardère

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Il détiendra 40 % de l'ancienne branche édition de VU.
publié le 8 janvier 2004 à 21h46

En matière de concurrence, la Commission européenne nous avait habitués à ménager ses effets de suspense. L'ultime stade de sa procédure était toujours vécu dans l'angoisse. Mais hier, chez Lagardère, tout le monde attendait dans la plus grande sérénité l'issue du dossier Editis, l'ex-branche édition de Vivendi Universal (VU), racheté en 2002. En fin de matinée, la Commission n'a fait que confirmer un accord qu'elle avait déjà laissé entendre, début décembre, le jour où Lagardère a annoncé se contenter de 40 % d'Editis, pour ne conserver que l'éditeur espagnol Anaya, le français Larousse et le pôle universitaire (Dunod, Dalloz et Armand Colin). En renonçant à conserver le centre de distribution d'Editis, Lagardère avait fait un tel sacrifice que la Commission aurait eu mauvaise grâce à ne pas lui donner son imprimatur.

Reste à présent deux étapes. La première, technique, consiste à «extraire» les maisons d'édition françaises du groupe Editis pour ensuite les intégrer à Hachette. L'opération sera un peu plus compliquée pour Larousse car cette dernière partageait des services communs avec Bordas, qui reste chez Editis. «Ça prendra nécessairement du temps», explique-t-on chez Editis.

L'autre étape est autrement plus délicate pour Lagardère, puisqu'il s'agit de vendre à bon prix les 60 % restant d'Editis. Hier, le groupe a confirmé qu'il souhaitait vendre la totalité à un seul acheteur. Pour en tirer le meilleur prix et amadouer les services de Mario Monti, le commissaire européen