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Libération

Aventis se soigne en sous-traitant

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Le grec Famar reprend l'usine de Saint-Genis-Laval.
publié le 10 janvier 2004 à 21h52

Les laboratoires pharmaceutiques auraient-ils décidé de ne plus produire eux-mêmes leurs médicaments ? Aventis a officialisé vendredi la cession de son site de production de Saint-Genis-Laval (Rhône) au grec Famar. C'est toute l'activité de l'usine qui quitte le giron du groupe pharmaceutique, les lignes de production et de conditionnement et les 305 salariés, le tout pour une somme non révélée. La revente s'accompagne d'un contrat de sous-traitance.

Façonniers. Une annonce qui n'a rien de surprenant, tant ces dernières années les groupes pharmaceutiques ont décidé de confier une part croissante de leur production à des sous-traitants spécialisés, les façonniers. La croissance du chiffre d'affaires de l'industrie façonnière française, en 2003, s'est élevée à 9 %, selon une étude de l'institut Xerfi publiée le 19 décembre. Il devrait encore grimper de 10 % en 2004, le double de l'évolution prévue pour la pharmacie dans son ensemble.

Famar, filiale du groupe de distribution Marinopoulous, a largement bénéficié de ce mouvement. En France, le rachat du site de Saint-Genis suit celui d'une usine de Novartis à Orléans, en 2001, et d'un autre d'Aventis à L'Aigle, dans l'Orne, la même année. En moins de quatre ans, l'entreprise est devenue un groupe européen avec des usines aux Pays-Bas, en Italie et en France. Même croissance pour l'allemand Haupt ou le canadien Patheon, aussi engagés dans un programme de rachats en série.

La raison ? La recomposition d'une industrie pharmaceutique en