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Comment Axa met ses agents sous pression

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La compagnie d'assurances cumule les procédures pour harcèlement ou discrimination.
publié le 10 janvier 2004 à 21h52

Axa aime à afficher ses «valeurs» en finançant des opérations de mécénat avec Axa Atout Coeur. Son président Henri de Castries, catholique convaincu, explique que sa conception de l'entreprise n'est pas celle d'une «machine à broyer les hommes». Dans la réalité, cette compagnie d'assurances mène en France une politique sociale extrêmement dure envers ce qu'elle nomme ses «collaborateurs». Harcèlements, mises en concurrence interne, discriminations, licenciements pour fautes graves imaginaires, confirmés par de nombreuses décisions de justice. De très nombreux témoignages décrivent une entreprise qui n'hésite pas à faire craquer les plus faibles et ceux qui refusent de courber l'échine. Avec un objectif : compresser le personnel à moindre coût. Aussi bien des salariés que des agents, juridiquement indépendants de la maison mère. Plusieurs centaines de personnes sont aujourd'hui en conflit avec Axa un peu partout en France. Beaucoup d'entre elles se sont retrouvées en dépression, et au moins une personne a fait une tentative de suicide, ratée, en dehors du cas de Dominique Faure (lire ci-contre).

«Mauvaise foi». Ces pratiques semblent s'être généralisées à l'occasion de la fusion entre Axa et l'UAP, en 1997. Après avoir racheté son rival, Axa annonce qu'elle ne procédera à aucun «licenciement collectif». Mais depuis, plus de 5 000 agents de l'UAP sont partis. Selon l'Association des victimes de la fusion (Avif), qui se bat contre Axa depuis 2001, 2 100 personnes ont été licenci