Le Forum social mondial (FSM) draine une jeune élite qui ne trouve pas de réponses dans les partis politiques. Une semaine avant l'ouverture à Bombay, du 16 au 21 janvier, de la 4e édition du FSM, une étude présentée jeudi au Brésil s'est attelée à décrypter le profil des altermondialistes présents au FSM à Porto Alegre en 2003.
Sur les 58 758 participants des 136 pays accrédités, il ressort que la plupart étaient brésiliens (85,9 %) et que plus de la moitié était des femmes (51 %). Mais surtout que plus de 70 % d'entre eux avaient fréquenté l'université et que 62,7 % étaient jeunes (14 à 35 ans). «Nous ne nous attendions pas à un niveau de scolarité aussi élevé, ni à une participation si importante de jeunes, assure Candido Grybowski, l'un des coorganisateurs du FSM. Nous fonctionnons comme une école de la citoyenneté.» Une école où l'ancrage politique existe mais ne trouve pas encore de traduction dans le champ politique traditionnel. En effet, 62 % des jeunes présents à Porto Alegre n'étaient liés à aucun parti politique. «Avons-nous trouvé le moyen de les inclure vraiment et de leur donner des réponses ?», s'interroge Candido Grybowski. «Non, et que trop partiellement», répond Bernard Cassen, président d'honneur d'Attac, qui regrette «la culture zapping» des jeunes, notamment en France. «Il nous faut aussi trouver un ancrage dans les couches populaires, les employés et les ouvriers pour traduire nos préoccupations.»
L'étude présentée jeudi montre aussi que 94 % des gens p