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Libération

Au rythme asiatique

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Récit de salariés français qui ont formé leurs homologues chinois.
publié le 12 janvier 2004 à 21h55

Difficile de les rater. Au restaurant italien, au bowling ou en boîte de nuit... Depuis trois ans, quelque 260 employés d'Arc International se sont succédé en Chine pour mettre en route l'usine de Nanjing. Certains y sont allés quatre fois en 2003 et y ont passé en tout la moitié de l'année. Quatre d'entre eux témoignent.

Les employés chinois

Régis Boulanger. «Ce qui m'a le plus marqué, c'est leur bonne humeur, leur gentillesse. Ils sont toujours gais, ne sont pas stressés. Quand ils sont fatigués, ils poussent leur cahier, ils dorment où ils sont, une vingtaine de minutes. Le midi, tout le monde fait la sieste. Au début, ça nous choquait. On s'est habitué. On essayait de leur faire plaisir. On les emmenait au karting, au bowling. On avait une complicité énorme avec eux. J'ai recruté des magasiniers. Ils sont très appliqués. Ils respectent beaucoup la hiérarchie et les règles. »

Jean-Luc Mièze. «Ils ont soif d'apprendre. Les responsables chez les électriciens parlent très bien anglais. Ils sont bien plus faciles à comprendre que les Américains. Pour communiquer avec les employés, on avait un album de photos grâce auquel on leur montrait les technologies de câblage.»

Olivier Lovergne. «On avait des étudiants qui nous servaient d'interprètes. Le problème est qu'ils n'avaient pas un vocabulaire technique. Il fallait leur expliquer.»

L'emploi du temps

Régis Boulanger. «Notre hôtel était à une demi-heure du site. On partait le matin vers 8 h 30. A 17 h 30, le bus nous ramenait à l'hôte