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Libération

Les producteurs rebelles au label «made in Europe»

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Ce projet de Bruxelles divise les industriels attachés aux appellations locales.
publié le 14 janvier 2004 à 21h58

Un label «made in Europe» ? La Commission européenne planche actuellement sur la création d'une étiquette commune. Une idée inspirée par plusieurs pays, dont l'Italie et la France, mais aussi par le secteur textile et quelques députés européens. La Commission a confirmé lundi qu'elle y songeait. La proposition en est encore au stade exploratoire : les experts des Etats membres en ont discuté brièvement, le 13 décembre. Cependant, ce projet soulève, pour l'heure, plus de questions qu'il n'en résout. Ce «fabriqué en Europe» sera-t-il optionnel ou obligatoire ? Va-t-il coexister ou se substituer au «made in» national ? Quels produits seront concernés ? «Toutes les options sont ouvertes», précise la porte-parole du commissaire au commerce extérieur, Arancha Gonzalez. Cependant, on voit mal les Français accepter que leur vin soit simplement «made in Europe». Idem pour les Ecossais avec leur whisky, les Allemands avec leurs voitures, les Belges avec leurs chocolats...

«Saugrenue». Alors, à quoi bon ce label européen ? Objectifs affichés : lutter contre les contrefaçons des pays tiers, renforcer l'Europe comme marché unique. Si un Américain tombe sur un produit «made in Luxembourg», il y a peu de chances qu'il sache où ce pays est situé. Et aussi, améliorer l'information des consommateurs si l'étiquette est rendue obligatoire (les «made in» nationaux ne le sont pas). Des arguments qui ne convainquent pas grand monde. Premières réactions officielles, hier, en Allemagne : «Nous refuso