«Cette application ne permet pas le traitement non autorisé d'images de billet de banque.» La nouvelle version de Photoshop, la star des logiciels de traitement d'images, réserve une petite surprise à ses usagers. Elle ne permet pas d'ouvrir une image représentant l'un des billets de banque des grandes monnaies de la planète, euro et dollar en tête.
Empreinte. L'éditeur Adobe a en effet intégré à son logiciel le système de dissuasion de la contrefaçon (CDS), fourni par le Groupe de dissuasion de la contrefaçon des banques centrales (CBCDG, qui regroupe notamment la Banque centrale européenne et la Federal Reserve américaine). Conçu aux Etats-Unis, il repose sur le principe d'empreinte numérique, déjà répandu pour marquer les images photographiques et les protéger ainsi de la reproduction. Le CDS va jusqu'à empêcher de copier une portion d'image dès qu'elle représente une part significative de la coupure. Il rejette aussi les images en nuance de gris, ou les négatifs, mais pas les images de billets en mauvais état. Le système n'est toutefois pas encore tout à fait au point. Il suffit d'importer le fichier à partir d'une ancienne version de Photoshop pour pouvoir afficher un billet.
Fruit de la pression des banques, cette «initiative» d'Adobe n'est pas isolée. Selon plusieurs sources, elle «concerne déjà Paintshop Pro», l'un des grands concurrents de Photoshop sur PC. Face à la qualité des outils graphiques grand public (scanners, appareils photo numériques, imprimantes couleur)