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1,5 milliard d'euros pour le fret

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L'Etat et la SNCF partagent l'effort financier d'un plan de redressement sur trois ans.
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publié le 15 janvier 2004 à 22h00

Le fret, la nouvelle priorité nationale, a décroché hier le pompon : une enveloppe de 1,5 milliard d'euros. Rien de moins. L'activité fret de la SNCF, objet d'un plan de redressement sur trois ans lancé en novembre, va bénéficier d'une dotation en capital de 1,5 milliard d'euros, dont une aide d'Etat de 800 millions d'euros pour se remettre à niveau. Après arbitrage, l'aide de l'Etat, précédemment évaluée «autour de 1 milliard d'euros», a été finalement rabiotée de 200 millions. La SNCF va, de son côté, apporter une contribution de 700 millions d'euros qu'elle va financer notamment par des cessions d'actifs.

La somme totale de 1,5 milliard d'euros sera versée grosso modo à raison de 500 millions d'euros par an en 2004, 2005 et 2006, a indiqué le président de la SNCF, Louis Gallois, précisant que l'échéancier précis n'était pas encore arrêté. Les versements de l'Etat ne pourront pas débuter avant l'accord de la Commission européenne, qui devrait prendre plusieurs mois. Mais compte tenu du nombre de dossiers explosifs qui ont fait la navette entre Paris et Bruxelles ces derniers mois, le camp français refuse pour l'instant de fanfaronner.

La SNCF avait annoncé en novembre un plan visant à ramener les activités conventionnelles de fret (hors transport combiné rail-route) à l'équilibre en 2006. Avec les trains Corail, cette activité a été lourdement déficitaire (entre 450 et 490 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de près de 2 milliards), ayant notamment subi de plein foue