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Libération

Les charters devront désormais montrer liste blanche.

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publié le 17 janvier 2004 à 22h05

Dix jours après l'accident du Boeing 737 de la compagnie Flash Airlines à Charm el-Cheikh (Egypte), la France veut mettre de l'ordre dans la jungle des charters. En pleine polémique sur la sécurité du vol discount, le ministre des Transports Gilles de Robien a annoncé, vendredi, la mise en place d'une liste blanche dont l'objectif sera de permettre aux passagers et aux professionnels de faire le tri entre la compagnie virtuellement casse-gueule et les avions offrant une sécurité jugée satisfaisante. Un label, délivré après contrôle par des auditeurs indépendants ­ et dont la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) établira le cahier des charges ­ permettra d'«identifier les compagnies aériennes charters offrant les meilleures garanties aux clients», a expliqué Robien lors d'une conférence de presse.

Inopiné. D'ici à trois ans, la fameuse liste blanche sera établie avec les compagnies labellisées. Cette initiative vise directement les compagnies non européennes ­ du type Flash Airlines ­, qui fournissent 70 % des avions utilisés par les voyagistes français. Les pays communautaires n'exercent actuellement qu'un contrôle limité : les inspections (3 200 réalisées en 2003 dans 25 pays membres du programme européen Safa, Safety Assessment of Foreign Aircraft) sont réalisées de manière non exhaustive et inopinée dans chaque pays, et centralisées sur une base de données... qui n'est pas consultée en temps réel par les voisins. Passé cet aléatoire filet de sécurité, les autorit