Strasbourg, de notre correspondant.
En 2003, 2 065 000 passagers ont transité par l'aéroport de Strasbourg-Entzheim. Une augmentation de 2,3 % par rapport à 2002. Pourtant, à la chambre de commerce et d'industrie (CCI) du Bas-Rhin, concessionnaire de l'aéroport, personne ne se réjouit de la hausse du trafic. Et Philippe Grillault Laroche, son directeur, se dit même «très inquiet» quant à l'avenir. Du bilan de l'année écoulée il retient surtout que le trafic international environ un cinquième du flux total a fait une chute libre de 44 % en décembre 2003 par rapport à décembre 2002 et que l'exercice s'est conclu par une perte de 1,7 million d'euros, soit près de cinq fois plus qu'en 2002.
Sécurité. Pour expliquer ces mauvais résultats, il y a d'abord la morosité du secteur aérien et la hausse des coûts d'exploitation, principalement en matière de sécurité. Mais aussi, et surtout, le départ de Ryanair. Fin septembre, la compagnie low cost irlandaise a plié bagage. Depuis onze mois, elle assurait deux liaisons quotidiennes vers Londres. En tout, près de 160 000 passagers transportés, avec un prix d'appel de 19,99 euros l'aller-retour. Un bilan inférieur aux prévisions de la CCI, «mais très satisfaisant dans le contexte international», estime Philippe Grillault Laroche.
Recours. Le hic, c'est que la justice administrative a brisé l'histoire d'amour naissante entre Strasbourg et Ryanair. Deux décisions, rendues en juillet par le tribunal administratif de Strasbourg, puis en décem