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Libération

Groupe Lucien Barrière ramasse la mise

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Avec le rachat des casinos d'Accor, il devient le numéro un français.
publié le 20 janvier 2004 à 22h08

Rien ne vaut, paraît-il, un petit tour au casino pour se remonter le moral. Surtout en temps de crise économique : l'industrie des jeux d'argent ne connaît pas vraiment le marasme ambiant. Petites mises (20 euros en moyenne), joueurs expérimentés (les deux tiers ont plus de 60 ans), mais gros bénéfices à la sortie. L'an dernier, alors que la France frôlait la récession, les 180 établissements tricolores ont battu un nouveau record : le produit brut des jeux (PBJ), l'alpha et oméga de la profession, a dépassé les 2,54 milliards d'euros, en hausse de 3,8 % sur l'année précédente. «L'avantage des casinos, c'est qu'ils lissent la crise : quand tout va mal, l'activité y baisse de 2 % à 3 % seulement, alors que d'autres secteurs ­ comme l'hôtellerie par exemple ­ perdent leur chemise», explique un expert du secteur.

Synergies. Ce n'est pas le groupe Accor qui dira le contraire. Secoué par une conjoncture internationale qui pèse lourd sur le tourisme (ses bénéfices du premier semestre 2003 ont plongé de 52 %), le numéro un européen de l'hôtellerie était aussi propriétaire d'Accor Casino avec 24 établissements. Il vient de les refiler à Groupe Lucien Barrière. Lequel se voit propulsé au premier rang français. Avec un pedigree qui risque de faire pâlir le groupe Partouche, ex-numéro un, détrôné par le nouvel ensemble : Groupe Lucien Barrière et son nouvel ami Accor Casino contrôlent désormais 37 établissements de jeux (dont le premier de France, à Enghien-les-Bains, Val-d'Oise) et enc