La copie dans le collimateur : la ministre déléguée à l'Industrie, Nicole Fontaine, a lancé hier une campagne de sensibilisation à ce «fléau» qu'est la contrefaçon, «crime économique et social, au coeur de l'activité criminelle internationale». Ambiance terreur : en achetant un faux sac Vuitton ou une copie pirate de Matrix, le chaland apporterait son aide à des gens qui «vendent des produits dangereux, exploitent des êtres humains, financent le terrorisme et les réseaux criminels», explique la campagne «Contrefaçon : danger !», qui sera déclinée la semaine prochaine sur des affiches 4 par 3 dans les grandes villes françaises et une série de pages de publicité dans la presse.
Coincée entre François d'Aubert, député UMP à la tête du Comité national anticontrefaçon (1), et Marc-Antoine Jamet, de LVMH, patron de l'Union des fabricants, Nicole Fontaine a rappelé hier quelques faits désormais bien établis. Primo, la contrefaçon n'est plus l'apanage des seules marques de luxe, elle touche désormais un nombre croissant de produits, des accessoires pour portables aux jouets, en passant par certaines pièces détachées de voitures. Le tout sur fond d'envolée des saisies, multipliées par quatre dans l'Union européenne entre 1999 et 2003. Elle a insisté sur les «collusions entre les réseaux de contrefacteurs et les réseaux mafieux», sans s'appesantir sur des exemples précis, laissant à François d'Aubert le soin d'évoquer des «enquêtes en cours» mêlant yakusas japonais, IRA irlandaise et C