São Paulo, de notre correspondante.
La chasse au trésor de Parmalat devrait passer par le Brésil. C'est en tout cas ce qu'a assuré à la justice italienne l'ex-comptable du groupe, Gianfranco Bocchi. Interrogé sur la destination des milliards volatilisés des comptes de la multinationale italienne, Bocchi a en effet désigné deux de ses filiales en Amérique du Sud, la Carital do Brasil et la Winshaw, en Uruguay, qui auraient reçu selon lui «un paquet d'argent». La Carital, l'une des filiales de Parmalat Brasil, gérait entre autres les intérêts du groupe dans le football brésilien. Mais Bocchi l'accuse de «ne faire que des opérations étranges».
Publiées lundi par le journal italien la Repubblica, ces déclarations ont fait l'effet d'une bombe au Brésil, où Parmalat numéro 2 du marché local, avait entamé son expansion internationale dans les années 70. Ainsi, le fisc brésilien et la police fédérale ont décidé de passer au crible les comptes de la filiale.
Principale opération du groupe en Amérique latine, l'activité brésilienne, qui pèse près de 10 % du chiffre d'affaires global de la multinationale, essuie des pertes depuis 1998. En cause, la dévaluation forcée du real, qui a érodé les recettes, et une expansion «téméraire» : en douze ans, une trentaine d'acquisitions (estimées à 500 millions de dollars), notamment réalisées par La Carital do Brasil, dont certaines ont éveillé les soupçons de la justice brésilienne.
Depuis que le scandale italien a éclaté, Parmalat Brasil tente de